Guinée Conakry: l’épineux et continuel problème du foncier
Que ce soit à Conakry la capitale de la Guinée ou dans les autres parties du pays, on y assiste continuellement des à conflits de terrains en Afrique. Ils sont très récurrents et des fois, ils se soldent par des grosses violences entraînant des blessés et des morts. Pourquoi ces litiges à répétition? Tout propriétaire a-t-il droit à sa terre? Y a-t-il des personnes lésées? Tous les Guinéens connaissent-ils leurs droits et devoirs relatifs à l’accès à la terre? Ce sont autant de questions qui doivent être élucidées.
Des raisons du litige foncier
Il semble que sur des milliers de hectares qui constituent les zones rurales de la Guinée Conakry, moins de 2% ont des titres fonciers. Les raisons de ce manque sont nombreuses:
- les tracasseries administratives
- la sérieuse difficulté pour délimiter les espaces terriens,
- les procédures pour reconnaître les propriétés foncières ne sont pas respectées,
- la cupidité et malhonnêtetés des propriétaires qui font des triples ventes
- la corruption des uns et des autres.
De Dubréka à Conakry, les préfectures font face à ces problèmes de terre en Guinée et ce n’est pas rare de voir des querelles entre des voisins, qu village ou en ville, la place des bornes, l’argent perçu en double ventre ou triple vente de terrain. Des des superficies de terrain ou bornes contestées etc.
Chefs de famille et chefs coutumiers
Ils sont souvent mis en cause. Leur défaut, abuser, aimer l’argent au détriment des intérêts des frères et des populations. En tant que gérant des parcelles communes à une grande famille, des terrains d’une localité, ils sont trop taxés de cupides. Ils vendraient à tout vent, pour s’enrichir et parfois sans faire usage de limiter le terrain par une autorité administrative, sous préfet ou préfet. Or une descente sur le terrain est exigée. Du coup:
- les terrains des frères morts sont bradés, leurs ayants droit dépossédés de terrains,
- les terrains vendus par des chefs coutumiers se retrouvent souvent avec deux ou trois acheteurs revendicateurs de propriétés,
- des personnes escroqués détiennent leurs documents d’achat mais se font expulsés par des autochtones colériques et armés d’armes blanches
- des procès qui ne finissent jamais.
La justice, la gendarmerie et la police sont parfois impuissantes face à ces conflits de terrain en Guinée Conakry. Si bien que uniquement dans les zones urbaines les litiges de terre sont estimés à près de dix milles dossiers portés devant les juridictions domaniales et civiles.